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    Le vivant - Cours n°6

    LE VIVANT - Cours n°6 : Les apories de la connaissance biologique

     

     

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    LE VIVANT - Cours n°6 : Les apories de la connaissance biologique

     

     

    Les apories de la connaissance biologique :

     

    La biologie  est la science qui apporte beaucoup de connaissances. 

     

    Comment l'Homme peut-il connaître et entrer dans le vivant ?

     

    1ère approche :

    La spontanéité dans la connaissance du vivant : les hommes font l'expérience immédiate et spontanée de la distinction entre inerte et vivant. Pas besoin d'être un savant pour faire cette distinction.

     

    => Notre connaissance ne repose sur aucune connaissance objective de ce qu'est un vivant car nous ne connaissons pas le fonctionnement, la nature du vivant.

     

    2ème approche :

    Il y a des cas particuliers où si je ne fais confiance qu'à ça, je me trompe.

    Ex : Le corail, les animaux aquatiques qui ressemblent à des branches.

    => Ce sont des cas qui réclament une connaissance objective.

     

    IL NE FAUT PLUS FAIRE CONFIANCE AUX SENSATIONS !

    ON VA CHERCHER À ÉTUDIER LE VIVANT :

     

     

    1) Étudier le vivant, c'est connaître la nature de TOUT vivant !

    => c'est chercher ce qu'il y a de commun à tous les vivants : et ce qu'il y a de commun à tous les vivants, ce sont les cellules.

     

    2) Étudier les causes du vivants : Qu'est-ce qui produit le vivant ?

    On va donc devoir entrer dans leur composition. Il faut trouver les éléments et étudier les relations qui COMPOSENT le vivant.

    => Le scientifique va chercher une connaissance objective.

     

    Mais plus la biologie va chercher à connaître le vivant, plus elle va découvrir les lois de la nature, des éléments physiques aussi partagés par les êtres inertes.

    => La biologie PERD le vivant.

     

    La biologie est-elle alors une science de la vie ?

     

    Une approche du vivant problématique :

    Il s'agit d'étudier le vivant. Cela va consister à regarder à l'intérieur du vivant pour distinguer les composants du vivants.

    Mais cette approche, pendant très longtemps, a tué le vivant : car regarder à l'intérieur du vivant consiste à ouvrir un corps vivant. C'est ce que l'on appelle la dissection. Mais cela tue le corps vivant.

     

    Comment, en disséquant un corps, vais-je découvrir et comprendre les relations entre les organes ?

    En tuant le vivant, ne vais-je pas MODIFIER l'organisme ?

     

    1ère approche :

    Il faut chercher à connaître le fonctionnement du vivant SANS le tuer.

    Très rapidement, les hommes ont eu une anatomie qui a permis à une connaissance de l'agencement des organes.

    => Il faut trouver des protocoles expérimentaux pour connaître le fonctionnement du vivant.

     

     Au XIX ème siècle (19ème s), un auteur très important, Claude BERNARD, a théorisé l'expérimentation biologique dans un ouvrage :

     

    Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865)

     

     

    Pour savoir quel rôle et quelle est la fonction d'un organe, BERNARD dit : "Il faut le supprimer".

     

    Il va donc comparer UN ORGANISME qui n'a plus l'organe en question et un organisme qui a l'organe en question.

     

    BERNARD est notamment célèbre pour avoir découvert la fonction du rein.

    => Il introduit la comparaison entre un organisme modifié et un organisme témoin (= pas modifié).

     

    Il sait que l'opération a des effets négatifs : faire la distinction entre les deux types d'effets qui sont l'opération chirurgicale et l'ablation chirurgicale.

     

    L'ablation est la modification des anomalies : elle va rendre des animaux et des humains malades.

     

    BERNARD va comparer des mesures (il va repérer des constantes et des modifications mesurables). Ex : Le taux de globules rouges, etc.

     

    => Un organisme produit des constantes. Ce qui signifie qu'un organisme (chez les mammifères) n'est pas soumis aux variations extérieures.

     

     

     

     

     La découverte du milieu intérieur = la capacité à un animal de se réguler.

    L'animal et l'Homme peuvent donc réguler les choses. Ex : Le corps humain régule toujours sa température à 36,6 (environs). Il maintient la température au même niveau.

     

    Il y a deux leçons à tirer de ce milieu intérieur :

    1ère leçon : C'est la découverte du milieu intérieur qui rend possible l'établissement des mesures. C'est par les mesures que l'on va pouvoir faire des expériences.

     

    2ème leçon : Qu'est-ce que l'activité de vivre ?

    C'est, dit Claude BERNARD, "maintenir les constances du milieu intérieur".

    BERNARD va distinguer 3 types de vie :

    * la vie latente (= la vie virtuelle)

    Ex : la tique qui peut vivre 20 ans sans bouger, sans manger et rester accrocher à une branche ou à une tige.

     

    * la vie oscillante (= la vie des animaux à sans froid)

    Leur milieu intérieur dépend en partie du milieu extérieur.

    Ex : Le serpents et les lézards ne peuvent pas d'eux-mêmes réchauffer leur sang alors, ils se mettent au soleil. Idem pour les animaux qui hibernent (ex les ours).

     

    * la vie active (= une vie constante)

    C'est la vie des mammifères.

    Ex : L'Homme.

     

    Exemple d'une expérimentation scientifique :

     

    Claude BERNARD, jusqu'en 1843, croyait que le sucre était apporté par la nourriture végétale.

    => L'apport de sucre est extérieur, notamment par les végétaux.

    BERNARD cherche à savoir si c'est vrai. Il va donc injecter DIRECTEMENT une dose de sucre dans le sang et se rend compte qu'il retrouve EXACTEMENT la même quantité de sucre dans les urines.

    => Évacuation du sucre par les urines.

    BERNARD se demande pourquoi il y a du sucre assimilé et du sucre non assimilé par le corps.

     

    Il faut trouver ce qui prend le sucre :

     

    C'est le suc gastrique ( = ce qui permet de séparer les composants d'un aliment) qui assimile le sucre.

     

    Mais quelle est l'organe qui va avoir le rôle d'assimiler le sucre ?

     

    BERNARD va découvrir que c'est le foie qui FABRIQUE du sucre.

     

    CONCLUSION :

    Nous avons du sucre dans le corps car c'est notre organisme qui en produit.

    Claude BERNARD se demande : "Est-ce que le sucre que l'organisme produit est constant ?"

     

    => Est-ce que nous produisons le même taux de sucre ?

     

    BERNARD va découvrir que dans tous les cas, qu'il donne des aliments sucrés ou non, il y a une régulation interne du taux de sucre.

    Ex : Quand nous mangeons, le corps a trop de sucre, alors il élimine le sucre dont il n'a pas besoin.

     

    Claude BERNARD va proposer une nouvelle définition du diabète :

    C'est lorsque l'organisme ne parvient pas à maintenir le taux de sucre dans le corps.

    On découvre que c'est l'hormone qui est l'insuline qui facilite la destruction du sucre et son assimilation par les tissus

     

    Il y a deux types de diabète :

    --> celui où il n'y a pas d'insuline

    --> celui où il y a de l'insuline mais où le corps ne réagit pas.

     

    Cette approche de Claude BERNARD a apporté beaucoup de connaissances mais il y a des critiques à cette approche.

    Claude BERNARD a mis en place une méthode expérimentale qui permet l'exploration du vivant = c'est sur point que nous pouvons critiquer.

     

    Quelques réserves par rapport à cette méthode :

     

    Présupposé de sa méthode : Sa méthode repose sur la comparaison.

    Ex : un organisme A (lapin A) comparé à un organisme autre qui est l'organisme B (lapin B).

              BERNARD compare lapin A dont il modifie une donnée (ex, il lui retire un rein) avec un lapin B qui a cette donnée (il ne lui manque de rein).

     

    Est-ce que les organismes vivants sont comparables par rapport les uns des autres ?

     

     LE VIVANT - Cours n°6 : Les apories de la connaissance biologique PROBLÈME ! : Quand on modifie une donnée (ex : un rein retiré), on modifie en réalité TOUT l'organisme ! Car l'organisme est un TOUT.

     

    BERNARD, de part les expériences qu'il va trouver, va faire des généralités des ses résultats. La fonction du rein est une fonction du rein en général, selon lui.

     

    Comment généraliser à partir d'une expérience sur une espèce pour toutes les espèces ?

    Comment généraliser à toutes les espèces ?

     

    => La généralisation en biologie ne va pas DU TOUT de soi !

     

    Le vivant, chez les biologistes, est manipulé dans des laboratoires quand il est étudié.

    Or, un laboratoire n'est pas le milieu naturel du vivant. Ex : un lapin en vit pas dans un laboratoire.

    => Le comportement des animaux en laboratoire est aberrant, étrange et n'est surtout pas le leur.

    Mettre des animaux dans un environnement qui n'est pas le leur, PRODUIT du STRESS.

    Ex : les souris femelles sont stressées quand un homme les manipule car elles sentent les hormones masculines. Mais elles ne le sont pas quand ce sont des femmes qui les manipule.

    => Le fait d'être dans un laboratoire agit sur la physiologie de l'animal.

     

    Puisque la comparaison entre un organisme et un autre organisme est difficile, puisque l'Homme est un vivant, et puisque l'on n'est pas certain de retrouver les mêmes résultats sur l'Homme, on va faire des expériences sur les hommes.

     

    Est-ce qu'on peut réellement faire sur l'Homme ce que l'on fait sur les animaux (ex : les souris) ?

     

    Expérimenter = c'est considérer ce que l'on manipule comme un objet.

     

     LE VIVANT - Cours n°6 : Les apories de la connaissance biologique Mais l'Homme n'est pas un objet mais un SUJET.

     

    Alors, comment respecter sa dimension de sujet ?

     

    Les corps vils expérimentés sur les êtres humains aux 18ème et 19ème siècles , Grégoire Chamayou.

     

     

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